Prix public : 25,00 €
Si l’interprétation revient à la mode en art et en sciences humaines, aucun ouvrage ne prend de front cette question à l’heure actuelle, et en particulier dans les arts et médias. Ce numéro est assez unique dans le dialogue qu’il parvient à instaurer entre des disciplines qui s’ignorent souvent. Nous sommes tous des interprètes. Non seulement au quotidien, quand nous interrogeons le monde qui nous entoure pour essayer d’en extraire du sens ou pour le réorganiser en imagination, mais surtout quand nous prenons place devant un écran, des images. Ce rectangle lumineux qui délimite un certain nombre de signes semble même réclamer une interprétation de notre part. A moins que nous ne décidions de faire usage, plutôt, des signes qu’il nous envoie ? Mais quelle différence y a-t-il entre usage et interprétation ? Et quel lien y-a-t-il entre nos usages des images et nos interprétations ? Les milliards de films, d’épisodes de séries et de vidéos en ligne consommées chaque jour de par le monde sont des milliards d’images interprétées, que leurs spectateurs/trices se le disent - et ils/elles le disent de plus en plus - ou non. Pour y réfléchir, après une introduction qui fait un point sur le débat actuel dans la théorie littéraire, la philosophie de l’art et en sciences humaines, Théorème a choisi la confrontation des approches : chacun des contributeurs de ce numéro mobilise des outils et méthodes que les autres n’utilisent pas : esthétique, histoire, sociologie, sémiologie, didactique, etc. De même pour le choix d’une confrontation des objets : cinéma, télévision, bande dessinée, etc. Confrontations fructueuses d’où se dégagent des recoupements, des points d’appui, peut-être même des certitudes — loin, en tous cas, du relativisme et du chacun pour soi. Et si penser l’usage des interprétations et l’interprétation des usages nous mettait sur la voie du partage des interprétations plutôt que de l’éternel « conflit des interprétations » ?