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Si le texte de la Bible est fixé depuis le IVe siècle, il a connu, auparavant, un certain nombre de variantes. Il a fallu plusieurs siècles pour que le Canon des Ecritures soit établi. C'est cette histoire complexe de la réception, par les communautés, des livres inspirés que retracent Dominique Barthélemy, pour cet ensemble d'écrits que depuis 175, nous appelons avec Méliton de Sardes, l'Ancien Testament et Roland Minnerath, pour le Nouveau Testament. Loïc Corlay, que nous remercions, par ailleurs, pour avoir largement contribué à réaliser ce numéro de CPE, rappelle les difficultés que certains livres : l'Ecclésiastique, l'Apocalypse ont connues avant d'être reconnus. Philippe Henne explique que certains des Pères Apostoliques ont, un moment, fait partie du Canon, puis en ont été retirés. Jacques-??Noël Pérès aborde la question du rapport entre le Canon et les apocryphes. A l'heure où l'on retrouve beaucoup de textes apocryphes, il propose de les lire comme « des expressions de la foi aux origines du christianisme » à côté du témoignage des Apôtres. Finalement, Charles Renoux souligne la spécificité du canon arménien. A travers cette question du canon des Écritures, c'est à l'histoire de la réception de la Parole de Dieu par les différentes communautés que nous sommes renvoyés, ainsi qu'à l'universalité du canon qui se substitue alla options de chaque église particulière. Une fois que le Canon a été fixé, une autre question est intervenue, nous ne ferons que l'évoquer ici : celle du rapport entre l'Écriture et la Tradition. Cette question est au centre du Commonitorium de Vincent de Lérins. Face aux diverses hérésies, les Pères ont été les pierres vivantes de la Tradition, en explicitant l'Écriture, en précisant les principales orientations dogmatiques... Dans ce domaine, comme par l'établissement du canon des Ecritures, saint Irénée a joué un rôle de premier plan et réalisé, pour une part, la transition entre le temps des Apôtres et celui de l'Église.Marie-??Anne Vannier