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Alors qu’on le disait illégitime et inefficace, le sabotage semble bénéficier d’un regain d’intérêt chez les militants écolos, qui réinvestissent ces méthodes d’action tombées en désuétude depuis les années 1990 et renouent avec les premières heures du syndicalisme ouvrier.<br /><br /> En France, les derniers mois ont notamment été marqués par les actions spectaculaires contre les cimenteries Lafarge et les méga-bassines, mais aussi par une multitudes d’autres opérations de « désarmement », pour certaines non revendiquées, prenant pour cible des infrastructures et des biens écocidaires – golfs, SUV, autoroutes, fermes-usines, antennes 5G, etc...<br /><br /> Loin de faire l’unanimité parmi les activistes, la destruction de biens matériels continue d'alimenter de nombreux débats dans le camp écolo, tandis que du côté de l’État, l’heure est à la répression : accusation d’« éco-terrorisme », surveillance, gardes à vue prolongées, dissolution des Soulèvements de la Terre...<br /><br /> Une dérive autoritaire, dénoncent les défenseurs des libertés publiques, visant à dissuader par la peur les militants qui seraient attirés par des modes d’action plus musclés.