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« C’était rien qu’un petit troussage de domestique », « vous voulez vivre dans une société de la délation ? », voilà le brame que le mâle dominant pousse à chaque nouvelle révélation de harcèlement, agression sexuelle ou viol qui surviennent en cascade depuis l’affaire Weinstein. Pourtant, partout, ces agressions violent l’intimité des femmes et pourrissent d’autant plus leur quotidien qu’elles ne les quittent jamais, dans la rue, les transports, au travail, chez soi. Si le droit tend vers une égalisation des rapports et que le féminisme semble dans l’air du temps, l’impunité a des beaux jours devant elle et la domination des hommes sur les femmes est profondément inscrite dans la société.Mais nous pensons que l'égalité ne pourra devenir effective qu’avec l’émancipation de toutes et tous d’un système capitaliste au service d’une infime minorité. Et à cet égard nous vivons une période de lourdes régressions. Ceux qui ont soutenu financièrement et médiatiquement le candidat Macron durant la campagne présidentielle peuvent se frotter les mains, ils sont les uniques bénéficiaires de sa politique. De leur fenêtre, il n’y aurait ainsi qu’une cinquantaine de sans domicile fixe en Île-de-France (Julien Denormandie, secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires) et en plus, « l’immense majorité d’entre eux dorment dans la rue par choix » (Sylvain Maillard, député LREM).Les inégalités sociales sont toujours plus palpables, les femmes ont décidé de ne plus se taire, néanmoins, l’égalité fait peur, même dans le pays où elle est inscrite sur le fronton des bâtiments publics. Il n’y a pourtant pas de raisons à cela. Dans une société égalitaire, on ferait mieux l’amour, on mangerait mieux, on serait plus intelligent, on passerait moins de temps à s’inquiéter de son avenir. N’ayons pas honte de vouloir vivre mieux, et égaux.