Prix public : 14,00 €
Ce numéro conteste l’idée selon laquelle l’absence de lumière solaire qui caractérise la nuit signifie que nous « voyons » moins bien dans l’obscurité qu’en plein jour. En effet, la réfraction de la lumière solaire dans l’atmosphère terrestre nous empêche de voir au-delà de cette couche atmosphérique, alors que la Nuit permet une vision beaucoup plus large d’une multitude de corps célestes dans l’Univers. Observer le ciel nocturne nous décentre à l’échelle des individus, et même à l’échelle planétaire – ce que les rebelles d’Attica de 1971 ont dû vivre intensément lorsqu’ils consacraient une partie de leurs nuits à contempler les étoiles depuis la cour de leur prison de l’État de New York, comme le décrit Orisanmi Burton dans Tip of the Spear. Le sous-titre de ce numéro est également son index :— Constellations comme entités fondamentales du monde hawaïen des Kanaka Maoli (D. Kauwila Mahi)— Couvre-feux dans les townships du Cap pendant et après l’apartheid (Stephanie Briers).— Guérillas nocturnes dans les premiers mois de la Révolution algérienne (Daho Djerbal)— Rituels de la côte et de la campagne haïtiennes dans l’art de Shneider Léon Hilaire sur la couverture du numéro et au fil des pages.— Fusées éclairantes sur le Sud-Liban, Sabra et Chatila (Mohamed Nahleh) et lueurs de l’incendie d’une maison coloniale à Madagascar en 1947 (Marie Ranjanoro).— Aurores boréales jouant des jeux au-dessus de la tête des enfants dans l’Inuit Nunaat (Krista Ulujuk Zawadski).— Fantômes de l’océan au large de Dakar comme le suggère l’atlantique de Mati Diop.— Travailleur*ses du sexe à New York (Yin Q).Dans la section News from the Fronts, vous pouvez lire une brève histoire du Bund Ouvrier Juif (Molly Crabapple), une réponse à la question « Oui, #FreeSudan mais de quoi et par qui ? » (Muzan Alneel), et un récit personnel sur la caste, la saleté et la socialité dans le contexte de Dharavi à Bombay (Shripad Sinnakaar).