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Une étude révolutionnaire de la cartographie parisienne du XIXe siècle et de son rôle dans l'élaboration d'une conception moderne de l'espace Les cartes font rarement l'objet de la même attention que les autres imprimés ou formes d'art dans l'histoire urbaine. L'auteur Min Kyung Lee montre leur riche potentiel dans cette étude abondamment illustrée, qui rassemble des cartes et d'autres documents d'archives, ainsi que des dessins et des peintures. Elle s'appuie sur plusieurs disciplines pour examiner les pratiques cartographiques dans le développement de Paris au XIXe siècle et le rôle transformateur que la cartographie urbaine a joué dans la modernisation de la ville. Lee étudie la formation de Paris en tant que ville moderne, et considère finalement la pratique de la cartographie comme un catalyseur pour l'émergence de nouvelles théories spatiales et compositionnelles. En commençant par l'examen du plan urbain emblématique que Napoléon III a remis au préfet de la Seine, Georges-Eugène Haussmann, en 1853, Lee explore l'importance de la carte elle-même, les moyens de sa production par l'arpentage, les méthodes de son utilisation et de sa réception par les architectes, les ingénieurs et les administrateurs, ainsi que sa place dans la culture visuelle de la modernisation de Paris. Au cœur de cette exploration se trouve l'orthographe dans l'architecture et la nouvelle qualité d'exactitude dans les pratiques cartographiques modernes. La structure en grille précise des cartes et des plans orthographiques évoquait un sentiment d'objectivité, mais elle n'était pas sans contexte politique et sans conséquences sociales, comme Lee le démontre tout au long de l'ouvrage.