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À l'exemple de tous les peuples, les Berbères ont leurs contes merveilleux et leurs contes d'animaux. L'historien amazigh, ibn Khaldoun, qui vécut en Algérie, souvent à Béjaia réputée dans toutes les grandes cours d'Europe, la noblesse s'y rendait fréquemment pour découvrir poésies et sciences, l'un des berceaux de La Civilisation des Lumières, fut particulièrement frappé, au XIVe siècle, par l'abondance de récits légendaires circulant parmi eux. Après en avoir résumé un, il conclut : « De semblables récits sont en si grand nombre que si l'on s'était donné la peine de les consigner on en aurait rempli des volumes. » Certains de ces récits subsistent, mais, comme pour la poésie, les Kabyles ne songèrent jamais, avant le XIXe siècle, à les transcrire. Plus que la poésie, ils demeurent encore rivés au domaine de l'oral, peut-être à cause de leurs fonctions, de leurévolution lente et des interdits dont ils sont frappés. Les premiers contes kabyles transcrits en caractères latins l'ont été par William H. Hodgson