Prix public : 20,90 €
Il était une fois une petite paysanne, née en 1920, à Bonaguil (Lot-et-Garonne) et vivant là au pied d'un château fort en ruine. Son père "guidait" les rares visiteurs du monument. Celui-ci, pour la petite fille comme pour les autres enfants du villages, n'était rien qu'un terrain de jeu. Sauf qu'en grandissant, elle remplaçait souvent son père, d'une façon que les touristes d'alors n'ont pas oubliée! Il y eut la guerre et donc "un château de guerre", poste de surveillance pour les maquisards. Après la Libération, il servit aux réunions dominicales des auberges de jeunesse. Pour satisfaire la curiosité de ses amis touchant ces ruines romantiques, Fernande commença de se documenter. Ainsi prit corps le grand amour. Il allait en résulter une extraordinaire aventure psychologique, intellectuelle, morale, voire "mystique". Devenue conservateur du château de Bonaguil en 1952, attirant des dizaines de milliers de visiteurs qui, fascinés, jouaient avec elle une sorte de psychodrame, s'identifiant au singulier constructeur de cette forteresse anachronique, superbe et inutile, le baron Béranger de Roquefeuil, jusqu'à frôler la même folie suicidaire, Fernande Costes, en 1973, fut "dépossédée" par une conjuration de jalousies, de "réalismes" à courte vue et de malentendus locaux. C'est ce que les téléspectateurs découvrirent dans une émission sensationnelle de Mme Madeleine Franck, intitulée Ces dames au château vert. C'est ce que Fernande Costes, surmontant un terrible désarroi, raconte ici, en toute spontanéité. Un beau roman d'amour qui dure depuis vingt ans fait contrepoint à l'histoire du château, sur fond de vue campagnarde "rétro", l'électricité et la TSF à Bonaguil datant de 1939. Fernande Costes, décédée en 2000, animerait des promenades culturelles "entre Quercy blanc et Périgord noir".