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4ème volume 1 Ce Journal, qui a accompagné Arendt depuis 1950 et pendant vingt-trois ans, n’est pas un journal intime auquel elle confie ses pensées, mais le journal-atelier dans et par lequel elle invente sa pensée. Elle y fait flèche de toutes les langues, selon le moment et la chose ; et de tous les styles, de l’aphorisme au poème, du résumé fulgurant au chantier du commentaire. Elle va droit au but, du plus strict au plus tendre, en prise sur toute l’histoire de la philosophie. On assiste ici à l'invention féminine d'un nouveau genre philosophique : le registre probe et somme toute heureux des exercices préliminaires à l’accouchement d’une pensée. 4ème volume 2 Septembre 51 : « Trois aspects à distinguer. L’aspect historico-mondial : on ne fait pas d’omelette sans casser d’oeufs. L’aspect moral : ce que tu ne veux pas qu’on te fasse, ne l’inflige à personne d’autre non plus. L’aspect politique : “l’affaire d’un seul est l’affaire de tous”. Mai 1952 : « Ne suis que l’une / de ces choses, / de ces infimes, / issue / d’exubérance. / Serre-moi en tes mains, / qu’elles surgissent / exultant / jusqu’au succès / quand tu as peur. »Février 1955 : « Machiavelli lehrt "how not to be good", weil "goodness" sich verbirgt, von der öffentlichen Sphäre zurückzieht, im Verborgenen "blüht", etc. »Mars 1955: « Dès lors qu’on a commencé à penser, les pensées arrivent comme des mouches et elles nous sucent le sang. » Novembre 1968 : “L’Etre se manifeste comme la Pensée” (Martin Heidegger). Et comment se manifeste la pensée ? »