Prix public : 27,00 €
Ce livre raconte l'histoire tumultueuse de l'une des plus vieilles nations d'Europe, ses pages mythiques comme sa part d'ombre. Une histoire glorieuse à l'époque des Jagellons, quand la Pologne, État multinational et multiconfessionnel, accueillait Juifs et protestants. Une histoire unique en Europe aussi, puisque la grande noblesse élisait le roi et qu'elle mit le souverain sous sa tutelle. Mais cette « République des magnats », inspirée par des principes humanistes, sombra peu à peu dans l'anarchie. Les rivalités entre les tout-puissants magnats faisaient le jeu des puissances voisines qui finirent par se partager le pays : en 1795, l'État polonais était rayé de la carte. Assujettis à de nouveaux maîtres pendant plus d'un siècle, les Polonais cultivèrent ardemment le souvenir de leur nation et s'insurgèrent en 1830 et en 1863. La république polonaise ne ressuscita toutefois qu'au lendemain de la Première Guerre mondiale. À peine restauré, le pays fut soumis à la poigne du maréchal Pilsudski, avant de connaître les heures les plus tragiques de son histoire : l'invasion nazie et les horreurs de l'Holocauste, puis la mainmise de Staline. Les grèves de 1956 marquèrent le début de la lutte contre le communisme. Les grandes étapes de cette lutte qui devait durer près d'un quart de siècle sont encore dans toutes les mémoires : les révoltes de Gdansk, la naissance de Solidarnosc, l'élection du pape Jean Paul II, mais aussi l'établissement de la loi martiale et l'assassinat du père Popielusko. En 1990, Jaruzelski, débordé, démissionne, et Walesa est élu président. Premier pays du bloc soviétique à avoir sapé le rideau de fer, la Pologne rejoint la famille européenne en 2003. Comment s'y est-elle intégrée ? Quel rôle y joue-t-elle ?Daniel Beauvois, ancien directeur du centre de civilisation française de l'université de Varsovie, est professeur des Universités (Nancy II, Lille III, Paris I Panthéon-Sorbonne). Auteur d'ouvrages sur les relations polono-russo-lituano-ukrainiennes. Il est docteur honoris causa des universités de Wroclaw, Varsovie et Cracovie.