Prix public : 23,00 €
Voici un essai capital sur les rapports entre technique et société. Cette histoire globale de la technologie moderne prend le contre-pied du récit habituel centré sur les inventions de quelques individus géniaux pour mettre au premier plan l'analyse des usages collectifs. On est ainsi amené à réévaluer profondément le rôle des technologies dans la société. Bien au-delà de la liste usuelle des innovations modernes couramment tenues pour avoir transformé notre existence – la pilule, l'informatique, la bombe atomique, l'aviation –, il faut prendre en compte une grande variété de technologies moins visibles mais non moins importantes, venant de diverses parties du monde. Parmi ces exemples méconnus : les pousse-pousse japonais, les tracteurs soviétiques, les usines baleinières nazies, le pétrole synthétique espagnol, etc. C'est que nombre de techniques anciennes recèlent des potentiels de rénovation considérables, comme l'a montré le TGV pour le transport ferroviaire. Entrelaçant histoire politique, histoire économique et histoire culturelle, ce livre met en cause l'idée selon laquelle nous vivrions une ère de transformations techniques toujours plus rapides et suggère que les technologies les plus importantes pour le XXIe siècle ne sont guère reconnues pour telles. En sapant la technophilie naïve et infondée (par exemple l'idée d'un prétendu âge de l'information), et sans pour autant donner prise à une technophobie tout aussi naïve, Edgerton appelle et inaugure une façon radicalement neuve de penser la technique dans l'histoire.