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Les hommes démontrent depuis des milliers d’années qu’ils sont capables d’une cruauté extrême. Les guerres qu’ils livrent ont de tout temps engendré les conditions idéales pour les actes de barbarie les plus innommables. L’abomination des camps de concentration de la Deuxième Guerre mondiale a irrémédiablement choqué, entraînant les définitions fondamentales des notions de crime de guerre et de crime contre l’humanité. Mais comment se positionner par rapport à ces actes, lorsque l’on constate, septante ans après Nuremberg, après le Viêt-Nam, le Rwanda, l’ex-Yougoslavie et tant d’autres conflits, que les tribunaux internationaux servent en fin de compte, lorsque que les drames sont consommés ? Comment envisager le poids des responsabilités alors que tant d’autres crimes de guerre restent impunis, hors du champ des caméras ? Le cas du Generalleutnant de la Wehrmarcht Hans Schaefer, mis en lumière par l’historien Claude Bonard sur la base des témoignages d’acteurs de la bataille de Marseille, permet de se pencher sur le cas très concret d’un officier appartenant au camp des vaincus et ayant servi tant sur le front de l’Est qu’en France. Appartenant à une caste de militaires imprégnée d’honneur et de fierté, ce général de division ne devait pas être poursuivi par la justice des vainqueurs d’après-guerre puisque considéré innocent des crimes perpétrés par les nazis. Un soldat de métier ordinaire ? Dans la foulée des recherches de Claude Bonard sur le « cas » Schaefer, cet honneur au service du diable permet aux historiens Olivier Meuwly, Hervé de Weck et Christophe Vuilleumier de mener une réflexion sur la guerre, les combattants et l’imprescriptibilité des crimes de guerre. The well-documented case of Hans Schaefer, a Generalleutnant in the Wehrmarcht during World War II, who was not prosecuted after the war because he was not deemed responsible for the Nazis’ crimes, leads the authors to an inquiry into war, combatants, and the imprescriptibility of war crimes.