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« Un écrivain est-il un vendeur d’aspirateurs comme un autre ? », demandait le quotidien Le Matin (18 octobre 2015). Quelles relations la création littéraire entretient-elle avec les processus industriels ? Quand et comment le nom d’auteur devient-il une « marque » commerciale ? Depuis quand certains médias veulent-ils montrer exhiber les écrivains, en y privilégiant souvent les « belles gueules » ? Pourquoi des codes narratifs inspirés du cinéma s’imposent-ils peu à peu dans l’édition? Et que devient, dans ce contexte, la biblio-diversité ? À partir de documents et d’études de cas (Joël Dicker et d’autres), Jérôme Meizoz évalue les effets du marketing sur la création littéraire actuelle. Jérôme Meizoz est professeur associé de littérature française à l’Université de Lausanne et écrivain. Lauréat de l’Académie suisse des Sciences humaines (2005), il a publié de nombreux essais, dont La littérature “en personne”. Scène médiatique et formes d’incarnation (Slatkine, 2016). Parmi ses récits, Séismes (Zoé, 2013) ; Haut Val des loups (Zoé, 2015) ; Faire le garçon (Zoé, 2017, Prix suisse de littérature 2018) ; Haute trahison (La Baconnière, 2018) et Absolument modernes ! (Zoé, 2019). What is the status of literary creation in the age of marketing? Using recent examples, this essay explores the interactions between literature, authors and mass processes, the way writers are marketed or narrative tropes from the cinema industry taking over the publishing world, and questions literary diversity today.