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Le personnage de Kléopâtre a exercé et exerce encore une fascination si puissante qu’on peine à séparer le mythe de la réalité. Des tentatives de décodage des sources antiques ont été menées au XXe siècle. Malheureusement, l’insidieuse désinformation augustéenne – prolongée par l’idéologie fasciste en Italie ou vichyssoise en France – s’est imposée chez la plupart des historiens, parfois même anglosaxons. Guy Weill Goudchaux reprend le dossier de fond en comble, qu’il s’agisse de l’ascendance de Kléopâtre, de sa politique conomique et navale avec l’Inde, de son séjour en Italie, de la fausse couche dont elle fut victime avant de quitter Rome, de son attitude en Orient pendant la guerre civile. L’ouvrage fait aussi justice de la légende scandaleuse fabriquée par Plutarque et Shakespeare. Et il lave Kléopâtre du soupçon d’antisémitisme. En outre, Guy Weill Goudchaux met en relief la fusion difficile des mondes pharaonique et gréco-macédonien, tout en se concentrant sur l’irrémédiable poussée de l’impérialisme romain vers la Méditerranée orientale, qui inspirera à la reine menacée deux grands projets d’union avec Rome, par l’intermédiaire de Caesar, puis d’Antoine. Et à propos d’Antoine, l’auteur croit pouvoir démontrer l’état dépressif dans lequel celui-ci se trouvait, dès avant la bataille d’Actium et il donne de la mort de Kléopâtre une explication nouvelle.