Prix public : 12,50 €
L’ouvrage d’Yves Pagès marque une date pour les études céliniennes. Publié en 1994, il traite, sous un angle nouveau, une épineuse question rarement traitée par l’ensemble des études ou travaux parus depuis : quels sont la nature et le rôle des matériaux idéologiques, explicites ou implicites, à l’œuvre dans l’ensemble des écrits céliniens ? Par-delà l’épisode traumatique de la Première Guerre mondiale, Céline conserve une grille d’interprétation du monde tamisée par le filtre déformant des clichés de la Belle Époque. Tour à tour, et parfois simultanément, il endosse un argumentaire conservateur et un discours libertaire. Ces chimères ambivalentes sont bouleversées dès lors que le catastrophisme droitier tarit l’imaginaire fictionnel pour privilégier une écriture ostentatoirement politique. Quant à la sensibilité réfractaire et subversive de Céline, devenue presque clandestine, elle ne se lit plus que dans l’écart existentiel incarné par tel personnage ou dans la morale insoumise de tel épisode romanesque. L’ouvrage d’Yves Pagès marque une date pour les études céliniennes. Publié en 1994, il traite, sous un angle nouveau, une épineuse question rarement traitée par l’ensemble des études ou travaux parus depuis : quels sont la nature et le rôle des matériaux idéologiques, explicites ou implicites, à l’œuvre dans l’ensemble des écrits céliniens ?