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«Le 31 août 1580, un puissant personnage, Christophe des Ursains, fut blessé aux reins par une grosse pierre pointue sur laquelle son dos avait porté lors d’une chute de cheval. On le rapporta inanimé dans son château, les reins, l’abdomen et les cuisses en sang. Les soins n’y firent rien. On le crut perdu. Ambroise Paré, qui résidait à Paris, fut appelé. Il avait alors soixante-dix ans et une longue carrière de premier chirurgien des rois. Grâce à lui, Christophe des Ursains fut sauvé. Une fois remis sur pied, celui-ci s’étonna que Paré n’ait pas employé du jus de momie pour remédier aux contusions dont il avait souffert. Le jus de momie passait en effet pour guérir les contusions et meurtrissures. Paré lui répondit que boire de la chair de cadavres n’était qu’un attrape-nigauds. Des Ursains lui demanda ensuite ce qu’il pensait de la corne de licorne, si elle agissait contre les venins et poisons comme on le prétendait. Sornettes là encore, répondit Paré. Invité par des Ursains à mettre son opinion par écrit, il publia en 1582 son Discours de la Momie et de la Licorne. Cet opuscule révèle à quelles fantasmagories peut se complaire l’imagination : il nous dévoile une théorie insensée et un bestiaire inouï. La curiosité y trouve son compte. Car c’est plus qu’un document : un univers d’incroyables croyances.» Jean-Michel Delacomptée. Ambroise Paré publia en 1582 son Discours de la Momie et de la Licorne. Cet opuscule révèle à quelles fantasmagories peut se complaire l’imagination : il nous dévoile une théorie insensée et un bestiaire inouï...