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«Les caractéristiques proverbiales des marins ne se révèlent peut-être nulle part aussi bien sous leurs aspects les plus farouches que dans les mers du Sud. La plupart des vaisseaux qui croisent dans ces eaux lointaines sont engagés dans la pêche au cachalot ; c’est un métier fait non seulement pour attirer les plus intrépides des matelots de toutes les nations, mais également pour nourrir en eux, de diverses façons, un esprit de licence extrême. En outre, ces voyages sont singulièrement longs et périlleux ; les seuls ports accessibles sont situés dans les îles barbares ou à demi civilisées de la Polynésie, ou le long de la côte occidentale de l’Amérique du Sud, où règne l’anarchie. D’où les incidents très extraordinaires, sans rapport direct avec la pêche, qui se produisent fréquemment parmi les équipages naviguant dans le Pacifique.» New York, 26 janvier 1847. Suite des aventures autobiographiques romancées d’Herman Melville (la première partie est racontée dans Taïpi), Omou est à la fois une satire anticolonialiste, une ode à la vie sauvage et une réflexion sur l’incapacité à s’insérer durablement dans une société, de ceux qui vivent en marge.