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Un nouveau voyage a mené Georges Friedmann en Amérique Latine au cours de l'année 1960. Il s'est arrêté au Brésil, en Argentine, au Chili, au Mexique et, de là, aux États-Unis. Les craintes qu'exprimait, il y a deux ans, son premier essai ont été largement confirmées. L'aggravation de la situation économique, l'irruption de la guerre froide, l'invasion manquée de Cuba ont mis en vedette l'Amérique Latine parmi les «zones dangereuses» de la planète. À travers les observations vivantes ici réunies, la révolution cubaine apparaît comme le réactif qui, partout a manifesté les maux, cristallisé les mécontentements. Le lecteur y retrouve, à chaque page, les questions que s'est posées le sociologue durant ses visites d'usines, de mines, d'écoles, ses entretiens avec des syndicalistes, des ingénieurs, des agronomes, ses randonnées à travers les campagnes ou les banlieues ouvrières. Fidel Castro incarne-t-il la première révolution authentique dans nuestra America ? Les États-Unis, redevenant, avec Kennedy, une grande nation démocratique en marche, vont-ils effacer l'image de «l'affreux américain» qui se promène dans des millions de têtes, du Rio Bravo jusqu'à la Terre de Feu ? L'Amérique Latine va-t-elle, tout en se réformant, s'unissant, surmontant son «sous-développement», découvrir au XXᵉ siècle une nouvelle manière d'assimiler le progrès technique, l'industrialisation, le bonheur ? Va-t-elle enfin trouver son équilibre, réaliser sa vocation pour la liberté dans une «troisième voie» distincte à la fois du «capitalisme yankee» et du communisme à la manière soviétique ou chinoise ? Avec trois cartes