Prix public : 11,05 €
Adieu à qui ? À l'enfant que Vlad Samsonov a été, adieu aux siens, morts ou expatriés qu'il a perdus. Adieu de nulle part ou de partout, comme on voudra : c'est un adieu clamé sur le ton prophétique durant des années par le jeune Maximov dans ce roman-ci, entièrement autobiographique. Ballotté entre des parents mal accordés dans un pays en guerre, livré aux tourments du stalinisme et aux désordres de l'exode, commettant de menus larcins qui le mèneront de prison en prison à travers la Russie, la Sibérie, le Caucase, l'Asie centrale, un petit truand s'achemine vers sa vocation d'écrivain. Le vaste cadre de ses tribulations, l'infinité des microcosmes qu'il traverse, la rapidité des changements de tableau rendent la lecture de ce livre très attachante et d'autant plus vivante que son langage recouvre une vaste palette passant par le parler des campagnes, le jardon des prisons et la langue propre de l'auteur, très belle.