Prix public : 7,65 €
L'un des principaux personnages de ce roman est une ville : Nîmes. Non seulement elle en est le cadre, comme elle l'avait été dans Les Exilés et Une journée toute simple, mais encore elle colore tout le livre, qu'il s'agisse des vieilles rues qui entourent la cathédrale, des boulevards où il est de bon ton de se montrer à certaines heures, ou des abords immédiats : la garrigue des environs de la tour Magne où, à l'époque où se situent Les Marionnettes, se dressaient les «mazets», aujourd'hui remplacés par des villas. C'est dans ce décor que vivent les personnages de ce roman. Leurs vies se poursuivent parallèlement, comme il arrive dans la vie ; elles se croisent, se heurtent parfois ou s'harmonisent, sans que jamais aucun Dieu ne noue les fils de la trame. Mais il est aussi des rencontres singulières telle celle de Pujol, sorte de notable, qui, sans souci de l'opinion publique, épouse une prostituée et découvre à l'usage que c'est une femme infiniment plus attachante qu'il ne l'avait imaginé. Il y a l'intellectuel «raté» non par médiocrité, mais au contraire par la faute de ses qualités mêmes, de son refus de se soumettre aux règles communes. Enfin il y a l'humour si particulier aux régions ensoleillées où parfois les choses sont prises au tragique, mais jamais tout à fait au sérieux.