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Ostrovski fut immédiatement reconnu et adopté par la plupart des écrivains, des publicistes et des critiques littéraires de sa brillante génération comme «leur dramaturge» à partir de l'automne 1849. L'auteur a plu à tous les publics, grâce à la qualité de sa langue, concrète, inventive en images, charriant toute la tradition orale. Chaque personnage parle d'ailleurs un langage différent, adapté à son caractère. Le drame de L'Orage est en lui-même banal : une jeune femme mal mariée, Katerina, bien que hantée par la conscience du péché et par la peur de l'enfer, trahit son décevant époux Tikhon à la première occasion pour un Boris de passage qui n'a guère plus d'étoffe ; incapable d'assumer le poids de sa propre duplicité ni la cruauté de son entourage, elle finit par se donner la mort. Pourquoi ce titre, L'Orage ? Celui-ci a longtemps été perçu dans la conscience païenne, même christianisée, comme un signe de la colère d'en haut. Ainsi le drame entrevu par Ostrovski concernerait toute la Russie et son issue, humainement du moins, serait fatale. Une jeune femme mal mariée, Katerina, bien que hantée par la conscience du péché et par la peur de l'enfer, trahit son décevant époux à la première occasion pour un amant de passage qui n'a guère plus d'étoffe... Incapable d'assumer le poids de sa propre duplicité ni la cruauté de son entourage, elle finit par se donner la mort.