Prix public : 10,40 €
Avec les attentats du 11 septembre 2001, Ben Laden et son mentor le Dr Zawahiri visaient à enrayer le déclin du jihad qui avait échoué pendant les années 1990 - en Égypte comme en Bosnie, en Arabie saoudite ou en Algérie. En frappant l'ennemi lointain américain, ils espéraient galvaniser leurs partisans et faire triompher l'islamisme radical dans le monde entier.Pendant ce temps, à Washington, l'influent lobby néoconservateur repensait les intérêts stratégiques traditionnels des États-Unis au Moyen-Orient : la sécurité simultanée de l'État d'Israël et des approvisionnements pétroliers. Mêlant aspirations démocratiques et réaffirmations hégémoniques, la «guerre contre la terreur» ouvrait en définitive la boîte de Pandore dans l'Irak occupé. Les sévices infligés aux prisonniers irakiens, les prises d'otages occidentaux exécutés ou égorgés par les jihadistes illustrent l'impasse dans laquelle sont précipités la politique américaine mais surtout le monde musulman.Le chaos met en péril le Moyen-Orient, menace ses lieux saints et déchire le tissu social : c'est la hantise séculaire des oulémas, docteurs de la Loi - ils l'appellent fitna, la guerre au cœur de l'islam.Face à cela, c'est en Europe, parmi les millions de musulmans qui y vivent désormais, que se joue la bataille pour l'évolution de l'islam - elle oppose la régression communautaire et la fusion avec la modernité. L'islam d'Europe est aujourd'hui à l'avant-garde de ce combat, le modèle sur lequel ont les yeux fixés les musulmans du monde qui aspirent à vivre librement. «Le chaos met en péril le Moyen-Orient, menace ses lieux saints et déchire le tissu social : c'est la hantise séculaire des oulémas, docteurs de la Loi - ils l'appellent fitna, la guerre au cœur de l'islam.»