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De la Fronde et la révolution de 1789, Jean Nicolas analyse la violence populaire, dans ses dimensions libératrices, passéistes et novatrices. Croisant les approches - sociologique, anthropologique, économique -, il parcourt un champ jusque-là peu exploré : la vie au jour le jour, avec les cris pour le pain, la contrebande du sel et du tabac, la grève à la fabrique. Mais la mobilisation porte aussi sur d'autres enjeux moins immédiats, autour de certitudes et d'espérances, tout ce que recouvrent les mots dignité, liberté pour l'individu porté par le groupe, pour la collectivité réduite ou élargie. Place est enfin faite, dans le grand récit historique national, aux irréductibles, à tous les refus jetés à la face des hiérarchies et des pouvoirs. La rébellion constitue un mode qui a fait du heurt et de la rupture le principe du changement dans l'espace français. Professeur émérite à l'université de Paris-VII, Jean Nicolas est l'auteur d'une thèse sur la Savoie et collaborateur de plusieurs revues savantes. Spécialiste d'histoire sociale, il prépare depuis une vingtaine d'années la somme que voici.