Prix public : 11,00 €
Rien ne va plus pour le très britannique Howard Belsey, spécialiste de Rembrandt et gauchiste convaincu, qui végète en fin de carrière dans la petite université de Wellington, près de Boston : son épouse vénérée, l'Afro-Américaine Kiki, lui bat froid depuis qu'elle le sait coupable d'infidélité ; leur fils aîné, Jerome, s'est réfugié chez Monty Kipps, l'ennemi juré de Howard, un intellectuel anglo-antillais ultra-conservateur ; enfin, voilà que Monty lui-même débarque à Wellington comme professeur invité. Il est accompagné de sa famille et notamment de sa troublante fille Victoria. Et le chassé-croisé sentimental va commencer. Tandis que fait rage un débat sur la discrimination positive, les épouses des deux rivaux se lient d'amitié, Zora Belsey s'entiche d'un jeune slammeur du ghetto, son frère Levi d'un groupe de réfugiés haïtiens… Zadie Smith aborde ici de front les enjeux les plus brûlants du XXIᵉ siècle : le métissage culturel, l'héritage colonial, les rapports de classes, l'opposition entre Europe et Amérique. Mais cette fresque foisonnante et tragi-comique, d'une invention verbale sans cesse renouvelée, offre aussi une méditation tendrement ironique sur ce qui unit les êtres et donne un sens à leur vie : la quête de la beauté ; l'effort pour s'ouvrir à l'autre ; les liens affectifs en tous genres. Car De la beauté pourrait tout aussi bien s'intituler De l'amour. Zadie Smith aborde ici des enjeux brûlants : conflits raciaux, métissage culturel et rapports de classes. Mais cette fresque tragi-comique offre aussi une méditation sur ce qui unit les êtres : la quête de la beauté. Ce roman a été récompensé par le Orange Prize en 2006.