Prix public : 6,30 €
À lire un résumé quelconque de cette comédie-féerie, on perd pied dès la deuxième ligne. Deux éléments importants : une intrigue amoureuse, censée se passer à Athènes (Shakespeare s'inspire de sources antiques), et le royaume des fées, gouverné par Obéron et son épouse Titania, flanqués du lutin Puck, symbole des caprices de l'amour. Obéron, roi des elfes, ordonne à Puck de verser un philtre d'amour dans les yeux de Démétrius, jeune homme grec brouillé avec Hélène, et dans les yeux de sa femme, Titania, pour qu'elle tombe amoureuse d'un homme à tête d'âne (le tisserand Bottom), venu répéter la pièce que l'on doit jouer aux noces de Thésée et d'Hippolyta, reine des amazones. Après la réconciliation générale procurée par Obéron, Bottom et ses compagnons jouent Pyrame et Thisbé, théâtre dans le théâtre.Cette féerie entrelace donc dans une fugue plaisirs et intrigues, qu'elle noue et dénoue, comme elle rassemble la tradition grecque et les légendes de la forêt. Obéron et Titania rappellent Zeus et Héra, alor que Puck vient du fantastique scandinave. L'ensemble constitue un monde de rêve, où les personnages deviennent semblables aux elfes, où l'univers de la chevalerie se mêle aux allégories de la Renaissance. Édition bilingue «Avec le Songe, tout se passe comme si Shakespeare assumait une poétique de l'inachèvement préparatoire de nouvelles audaces esthétiques.» G. Venet. Traduction nouvelle, édition bilingue.