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Les historiens de métier n’ont jamais eu le monopole de l’écriture de l’histoire. Le passé appartient à tous et les appropriations qui en sont faites ont chacune leur légitimité, qu’il s’agisse des essayistes, des romanciers ou encore des fêtes néo-celtes ou néo-médiévales. La présence du passé dans l’espace public, pour n’être pas une nouveauté, gagne, depuis une trentaine d’années, en force et en intensité. Aussi ce dictionnaire répond-il au double besoin de dresser l’état des lieux de l’histoire comme discipline productrice de connaissances et de mettre en perspective les usages contemporains du passé. Après plus de trente ans de débats, d’importantes remises en cause, de renouvellements, l’heure est, en effet, venus d’esquisser un nouveau panorama. Pour autant, cet ouvrage n’est pas celui d’une école, il admet le pluralisme interprétatif qui s’est imposé dans l’historiographie française au cours des décennies et le lecteur attentif pourra y voir en actes certains des clivages qui parcourent, parfois de façon discrète, parfois de façon affirmée et publique, la communauté des historiens. Ce dictionnaire répond au double besoin de dresser l’état des lieux de l’histoire comme discipline productrice de connaissances et de mettre en perspective les usages contemporains du passé. Édition sous la direction de Christian Delacroix, François Dosse, Patrick Garcia et Nicolas Offenstadt.