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Faire du changement de la religiosité l'essentiel de la transformation du monde antique, de Marc Aurèle à Constantin, en rompant avec les traditions de l'histoire politique, de l'histoire sociale comme de l'histoire sainte, c'est la gageure que tient brillamment Peter Brown. Elle suppose de renoncer à cette «rhétorique du changement» qui se contentait de réduire les traits les plus frappants de la civilisation, du IIᵉ au IVᵉ siècle, aux symptômes d'un effondrement prétendu, lié au thème canonique du «déclin et de la chute de l'Empire romain». «Une fois la Décadence abandonnée aux remâcheurs de délectation morose, comme dit Paul Veyne dans sa présentation, apparaît le vrai problème, qui n'a plus rien à voir avec la chute de Rome : les innovations, les mutations et la créativité du monde romain pendant l'Antiquité tardive, les nouvelles structures mentales, sociales et religieuses. C'est de cela que parle Peter Brown.» Et qui suppose, à son tour, un nouveau style d'histoire.