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Comment comprendre l'apparition de la mode en Occident à la fin du Moyen Âge ? Comment expliquer la versatilité des élégances qui ne se trouve dans aucune autre civilisation ? Quels sont les grands moments historiques, les grandes structures qui ont déterminé l'organisation sociale des apparences ? C'est à ces questions que s'efforce de répondre ce livre, la logique de la distinction sociale paraissant loin d'être la clef passe-partout de l'inconstance frivole.Mais la mode, aujourd'hui, n'est plus un luxe esthétique et périphérique de la vie collective, elle est devenue un procès général à l'œuvre dans le tout social qui commande la production et la consommation des objets, la publicité, la culture, les média, les changements idéologiques et sociaux. Nous sommes entrés dans une seconde phase de la vie séculaire des démocraties organisées de plus en plus par la séduction, l'éphémère, la différenciation marginale. Par-delà les inquiétudes que fait naître une société vouée à l'obsolescence des choses et du sens, la «mode achevée» apparaît, paradoxalement et non sans ambiguïté, comme un instrument de consolidation des sociétés libérales, véhicule inédit des Lumières et de la dynamique modernisatrice.