Prix public : 23,20 €
À la croisée de l'histoire des mentalités et de l'histoire politique, cet ouvrage présente l'action complexe et novatrice des révolutionnaires américains. Simultanément naissent une République fondée sur le contrat social et sur les principes universels, une nationalité établie sur une idéologie et des institutions plutôt que sur une histoire et une culture, et un nationalisme dont la première fonction est de souder le corps des citoyens et de pérenniser la nation.Ce modèle spécifique préfigure moins aux yeux de l'auteur l'Europe des nationalités qu'il ne s'apparente à l'émancipation des nations nées de la colonisation de peuplement.C'est l'originalité du livre de suivre, dans une quantité de matériaux inédits et variés, la formation du nationalisme américain aussi bien dans l'expérience des colons anonymes que dans la politique de leurs dirigeants. Dans quelle mesure et de quelle manière le sentiment d'appartenance des anciens sujets de la Couronne s'est-il enraciné ? De quoi s'est faite, au quotidien, l'allégeance à la nouvelle nation et à ses institutions ?Le livre montre comment la société américaine, depuis la guerre de Sept Ans jusqu'à l'élection du premier gouvernement des États-Unis, s'approprie un sol dont elle fera le territoire national, s'entoure de barrières qui la séparent de deux catégories de populations «étrangères», et fonde un corps civil qui recouvre le conflit social du manteau idéologique consensuel.