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Nul doute que certaines œuvres picturales, parmi les plus célèbres, trouvent naturellement une résonance dans le contexte de la littérature. Tout comme certaines œuvres littéraires semblent se couler dans l'expression picturale. Mais ces rapports ne sont jamais ni linéaires ni immédiats. Ils forment plutôt un entrelacs de tensions, de nuances, d'accents.C'est ce qu'illustre ce recueil où peintres et écrivains - de Watteau à Laclos, de Liotard à Baudelaire - apparaissent comme autant de chambres d'écho de l'image, où l'œuvre est l'effet de multiples rencontres - correspondances, dissonances, influences mais aussi conflits - entre les arts. C'est que, naguère figée dans l'immuable canon de la tradition, la beauté semble changer de visage, cédant le pas à la séduction de l'irrégularité, voire au caprice. Changement que pourrait expliquer, avance Giovanni Macchia avec l'érudition légère qu'on lui connaît, l'émergence graduelle, depuis les romantiques allemands jusqu'à Baudelaire et Proust, de l'idée d'une «littérature absolue», lieu lumineux d'où jaillirait toute activité formelle, quelle qu'elle soit.