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Vers la fin de son règne, le roi-philosophe, ami de Voltaire et de d'Alembert, proposa en français puis en traduction allemande, au public lettré d'Europe, ses réflexions sur la situation et l'avenir de la langue et de la littérature germaniques. Son classicisme un peu crispé et son hostilité, ou son indifférence, à la jeune littérature allemande provoquèrent des réactions assez vives. Mais l'essentiel n'est pas dans ce débat, désormais tranché aux torts de Frédéric : ce qu'on trouve dans ce pamphlet, outre un polémiste et un satiriste talentueux, c'est un monarque du Siècle des Lumières désireux d'étendre son pouvoir à la réforme de l'enseignement, de la langue et de la littérature, mais acceptant aussi d'entrer, à égalité, dans une libre discussion avec tous les esprits éclairés d'Europe.