Prix public : 13,15 €
L'histoire même de l'ouvrage majeur de Raul Hilberg, La destruction des Juifs d'Europe - qui sert de trame à La politique de la mémoire -, est celle de la place qu'occupe désormais le génocide dans la culture occidentale : excès d'oubli dans les années d'après-guerre, excès de mémoire depuis les années quatre-vingt.Histoire en soi de la manière dont l'Occident a difficilement fait sa place à Auschwitz dans sa conscience collective, galerie de portraits - sans les concessions d'usage - de quelques grandes figures de la pensée (Hannah Arendt, notamment), cette analyse d'un symptôme de notre mémoire pourrait avoir pour exergue le propos de H.G. Adler, survivant de Theresienstadt : «Hilberg est seulement reconnu, peut-être aussi déchiffré, mais certainement pas compris.»