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Satan, le mâle persécuteur, et la femme fatale à la beauté de Méduse : telles sont les trois figures cruciales dans lesquelles s'est projetée la sensibilité érotique du romantisme, depuis le crépuscule des Lumières jusqu'au «décadentisme» de la fin du XIXᵉ siècle. Autour d'elles fleurissent les perversions, la morbidité, le sadisme et son double le masochisme, que le grand critique italien Mario Praz décrit en inventoriant toutes les œuvres qui, en France, en Angleterre et en Italie les ont pris pour thèmes. Entre les différentes littératures nationales, entre celles-ci et les beaux-arts se dessine tout un réseau d'analogies et de secrètes correspondances qui éclairent les pulsions secrètes du XIXᵉ siècle, et la lutte que s'y livraient Éros et Thanatos, la vie et la mort.