Prix public : 29,50 €
Les carnets présentés ici sont des carnets posthumes qui, à la différence de Tous feux éteints parus en 1975, n'ont pas été réunis par l'auteur mais par son ami et exécuteur testamentaire Jean-Claude Barat, qui les a sauvés du chaos des brouillons laissés derrière lui. En quelque sorte, des carnets en marge des carnets qui s'étendent de 1924 à 1972. Un lent et minutieux travail a d'abord permis de déchiffrer des textes souvent illisibles, gribouillés à la hâte sur toutes sortes de papiers (publicités, courrier, factures, faire-part de décès...). Leur retranscription a ensuite abouti à la découverte de deux matériaux différents. D'un côté des notes et des pensées inédites ; de l'autre, des fragments isolés par la main de l'auteur du reste de sa production littéraire : il peut s'agir ici d'une réplique de théâtre simplement manuscrite et que rien ne signale en tant que telle ; là d'une phrase qui, séparée de son contexte, se transforme soudain en aphorisme cinglant ou en adage définitif, ou encore de passages soigneusement prélevés au coeur de ses essais mais réécrits, comme «re-formatés» afin de venir s'intégrer à la formule des carnets.Bref, une somme d'éléments aussi épars que variés, provenant de tous les horizons de son œuvre. Dans ces nouveaux carnets s'est trouvée une justification indispensable à l'élaboration de cet ouvrage. Il s'agit d'un texte daté de 1954 qui s'intitule «Garder tout en composant tout» et qui est la définition du double concept qu'il a toujours revendiqué : le syncrétisme et l'alternance... Les carnets posthumes de Henry de Montherlant, réunis, annotés et présentés par Jean-Claude et Yasmina Barat.