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«Outre mon itinéraire personnel me conduisant de Brazzaville à Leningrad et de la nouvelle Saint-Pétersbourg à Paris, ces digressions critiques ont une autre source : les propos de l'écrivain martiniquais Édouard Glissant accompagnant mon Désir d'Afrique : "On voit beaucoup l'Afrique dans les médias. Le sida, les massacres, les guerres tribales, les misères...Mais, en fait, on ne voit pas l'Afrique. Elle est invisible." Ce qui pourrait aussi résumer L'indocilité.Dans les deux cas, il s'agit de substituer à cette Afrique brinquebalante, qui laisse à désirer, une Afrique désirable. L'indocilité prolonge donc Désir d'Afrique, sauf qu'ici notre centre d'intérêt est l'insolence. L'Afrique dans le miroir de l'insolence. L'insolence des écrivains des continents noirs.L'Afrique, écrit le Congolais Sony Labou Tansi, un des maîtres du pied de nez littéraire, "pense peu, vend mal et achète au pire". Heureusement, il y a la littérature. Pas tout ce qu'on publie, hélas ! Disons qu'en un demi-siècle, cette littérature-là a produit quelques textes admirables et fort irrévérencieux.»Boniface Mongo-Mboussa. Né au Congo-Brazzaville, Boniface Mongo-Mboussa a publié en 2002 Désir d'Afrique que d'aucuns considèrent comme le livre-phare des littératures africaines. Il vit et enseigne à Paris.