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À Venise, ville indéfiniment plongée dans ce que les photographes appellent un bain d'arrêt - entre révélation et fixation des images -, le narrateur, David Fischer, est à la recherche d'une histoire dont on ne sait s'il doit la retrouver ou l'inventer. Il rencontre là deux figures essentielles : celle du vieux maître à penser, l'éternel survivant (le prince juif Avigdor Sforno), et celle de la jeune maîtresse perdue, l'éternelle revenante (une nageuse praguoise en qui il voit la réincarnation d'une noyée de Buenos Aires : Stella). Le premier n'est là que pour disparaître, après avoir survécu à tout, remettant enfin son destin entre les mains de son biographe. La seconde, après être réapparue, n'est là que pour sur-vivre - vivre plus - en se dédoublant encore, pour déjouer le double, ou la doublure, que son amant voit en elle. « Parce que cette ville, depuis des siècles, flotte entre deux eaux plus encore qu'elle n'émerge, avec ses noyés, les Vénitiens, elle et eux prêts à l'engloutissement définitif d'un jour à l'autre, Venise est la capitale de l'humanité survivante... »