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L’abbé de Rancé a vécu un deuil marquant : celui de sa maîtresse, la duchesse de Montbazon, grande libertine morte à l’âge de quarante-cinq ans. Bien des légendes courent autour de cet épisode, rapportées par Chateaubriand et par les chroniqueurs de la Trappe. Ce qui est certain, c’est que l’abbé a rompu brutalement avec ses pratiques hédonistes, s’est dépouillé de tous ses biens et a refondé l’ordre des Trappistes sur une règle d’une dureté inouïe. Michel Onfray, séjournant à l’abbaye de la Trappe, interroge l’étrange relation à la mort et à Dieu qui motive, encore aujourd’hui, le retrait du monde et l’extrême sévérité de la discipline que s’imposent les moines trappistes. Ce texte, d’une vitalité impressionnante, amène également Michel Onfray à évoquer ses propres deuils, celui de son père et celui de sa compagne, comparant les effets de la perte sur sa vie d’athée convaincu et sur celle d’un croyant forcené comme Rancé. Michel Onfray, séjournant à l’abbaye de la Trappe, interroge l’étrange relation à la mort et à Dieu qui motive, encore aujourd’hui, le retrait du monde et l’extrême sévérité de la discipline que s’imposent les moines trappistes.