Prix public : 17,10 €
Wendy, huit ans, a été élevée par sa marraine, Dolores, une tenancière de cabaret. Sa mère est morte et son père est en prison. En juillet 68, elle se retrouve dans un orphelinat, Les Tilleuls, avec Gladys. Les deux fillettes deviennent inséparables. Les Tilleuls est un endroit sinistre où les dortoirs sentent le désinfectant. La bouffe est dégueulasse. Une directrice stupide et méchante persécute Wendy. Celle-ci commence à avoir des visions, nourries par ses lectures d'enfance (Fantomette, etc.). Un médecin l'examine et conclut à de l'épilepsie. Un curé, qu'elle sur-nomme le Bouffi, s'inquiète : et si elle était vraiment possédée ? Chaque soir, Wendy écrit à Dolores. Elle tient aussi un journal. A dix ans, elle songe à la mort. On l'envole à l'hôpital. Lectrice de Planète, de romans fantastiques, elle recommence à voir de drôles de trucs. Elle rêve, flotte dans l'air, entourée d'une paix rayonnante. Quatre ans plus tard, Wendy fume son premier joint. Elle s'aperçoit qu'elle a des pouvoirs magiques et peut lire dans la conscience des autres. Avec Gladys, elle part en cavale, toujours visionnaire, mystique, déjantée. Au terme d'une course pleine de délires, elle entraînera plusieurs innocents dans l'au-delà et, à son tour, s'envolera pour toujours. Dans Wendy une sorte de «biographie de sainte», on retrouve le talent de Ravalec et quelque chose en plus : un thème audacieux qui flirte avec la mystique, mélange le new age, la compassion et l'univers de la drogue, Wendy est un personnage proche de la Mouchette de Bernanos qui aurait dévoré toute une littérature qu'on laisse imprudemment à la portée des petites filles.