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Philosophie de l'argent Partie analytique 3e chapitre, sections I et 2 Considérée comme le chef-d'oeuvre de Georg Simmel (1858-1918), la Philosophie de l'argent, publiée en 1900, s'ordonne selon un double mouvement : une vaste analyse de l'argent, suivie d'une seconde partie synthétique. Appartenant à ce que Simmel conçoit comme une « sociologie métaphysique », ce texte met en scène l'avènement parallèle du système monétaire et du sujet moderne, affranchi du rapport immédiat aux choses et aux autres individus. Ainsi, l'avare, le cupide, le prodigue, le cynique et le blase sont autant de « types » qui illustrent les rapports que l'homme moderne, noyé dans l'océan urbain des contacts et des calculs, entretient avec l'argent. Pour Simmel, en effet, l'argent est le « moyen absolu ». Il est « le plus significatif des phénomènes de notre temps, dans la mesure où sa dynamique a envahi le sens de toute théorie et de toute pratique ».