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Le jugement de Pâris On connaît l'histoire de Pâris : sommé de choisir la plus belle parmi les trois déesses de l'Olympe, il préféra Vénus. Figure exemplaire du malaise que Freud déclare inhérent à la civilisation, il a choisi une beauté liée à la sexualité, version païenne du péché originel, là où Minerve et Junon personnifiaient force, sagesse et souveraineté. L'art européen n'a cessé de travailler sur ce mythe. Du « chef-d'oeuvre » de Raphaël au Déjeuner sur l'herbe de Manet revu par Picasso, une histoire se noue autour de la question du rapport entre beauté, règne du désir et pulsion scopique. Sous le titre d'une iconologie analytique s'affirme ici le projet d'un « discours d'images » dans lequel la question de la beauté vient au premier plan, sous d'autres espèces que seulement humanistes ou académiques.