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La vie ordinaire efface le temps perdu: il faut travailler pour vivre, et pour que l'ordre social se maintienne. Perdre son temps devient alors une forme de sabotage. Raison pour laquelle nous ne parlons pas de ce temps que nous perdons; raison pour laquelle aussi le langage ordinaire se prête mal à décrire le temps perdu. On risque donc ici l'éloge de l'inactivité. En faisant redécouvrir plusieurs façons de perdre son temps: la mélancolie, le divertissement, la pane, la procrastination, la flânerie, l'ennui, la rêverie, la cigarette... mais en constatant également que toutes ces expériences ne sont pas celles de ce temps "volé", "dérobé", "tué", que définit plus précisément le verbe "trainer".