Prix public : 33,00 €
Au début des années 2000, poussé par la croissance de la demande mondiale en énergie et la nécessité de réduire les émissions de CO2, le nucléaire avait le vent en poupe. Il semble aujourd’hui sur une voie de garage. Les États-Unis, noyés sous les gaz de schiste, s’en détournent, l’Allemagne se désengage totalement, la France ralentit, le Japon a été incapable d’éviter un accident nucléaire majeur. Cette perception est-elle juste ? L’approche adoptée dans cet ouvrage est non partisane : ni nucléariste, ni écologiste. Le seul parti est d’étudier et de comprendre en détail l’économie de l’énergie nucléaire à l’échelle de la planète : les coûts, les risques, les mesures de sûreté, les décisions politiques et les règles de gouvernance internationale de l’atome. Cet examen met en cause de nombreuses fausses certitudes : croire qu’il existe un vrai coût du nucléaire, élevé ou bas ; que le risque d’un nouvel accident majeur dans le monde est certain ou, à l’opposé, impossible en Europe ; que la régulation de la sûreté est parfaite en France ou inféodée au lobby nucléaire, etc. Les nombreuses questions sur l’énergie nucléaire doivent être tranchées en incertitude, ce qui exige de la cerner avec précision. Si le livre montre comment les débats sur le nucléaire peuvent être éclairés par l’évaluation coût-bénéfice, par l’analyse probabiliste, par la théorie de l’électeur médian et la notion de bien collectif, il affirme aussi, on ne peut plus nettement, que le nucléaire reste un pari. Le livre a reçu le Prix Marcel Boiteux du livre d'économie de l'énergie en 2013.