Prix public : 20,00 €
Deux années viennent de s’écouler depuis la création de l’École. En dépit des difficultés nombreuses dans cette période d’austérité budgétaire, l’organisation de six concours d’entrée (les trois premiers concours spéciaux ouverts aux fonctionnaires et les trois concours normaux), la préparation des stages et les programmes des enseignements ont été menés à bien par le directeur Henri Bourdeau de Fontenay, ainsi que l’installation de l’École rue des Saints-Pères. Ce Cahier retrace le déroulement de cette année 1948 où on célébrait le centenaire de la création de la première École nationale d’administration : le choix du patronyme Quarante-Huit, la cérémonie de réception sous la présidence de René Cassin, le discours d’accueil de Jean Biondi :« Dans une période d’évolution rapide, où la société tout entière est en voie de transformation profonde, où les aspirations légitimes des hommes vers un avenir meilleur se manifestent souvent par des courants d’opinion aux orientations incertaines, l’Administration d’un grand pays comme le nôtre ne saurait se réfugier dans l’immobilité ou dans l’inertie. » Nous y trouverons une étude sur les concours appuyée sur le rapport du président du jury Louis Joxe, une brève histoire de l’École d’administration créée en 1848, et même un discours de Léon Blum, alors président du Conseil, sur la Révolution de février 1848. Enfin, les précieux témoignages des anciens élèves nous feront revivre ces premières années de l’ENA. Citons la présentation de Marc Olivier Baruch : « On ne dira jamais assez la valeur, pour l’historien, d’un tel recueil. Ces témoignages gardent en effet toute la précision et la fraîcheur des souvenirs de jeunesse, de sorte que l’on tire de ce cahier, comme de ceux qui l’ont précédé, de multiples informations que nul manuel, nulle monographie, nul livre de mémoires non plus ne nous offrirait avec autant de spontanéité.[…]Sur la composition sociologique de la promotion, sur les leçons qu’elle avait tirées de l’histoire, récente et terrible, que tous ceux qui la composaient avaient nécessairement vécue, les textes ici réunis nous en disent beaucoup. »