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La victime est aujourd’hui omniprésente, et partout protégée : dans les prétoires, par des associations, dans la presse, par la loi. Forte de ce statut, la victime transcende les classifications juridiques traditionnelles. Une victime n’est pas nécessairement une personne, ce peut être un embryon ou un animal, déplaçant ainsi la notion de sujet de droit et renouant ainsi avec un langage et des concepts théologiques pour lesquels la victime demeurait l’objet du sacrifice rituel. En se laïcisant, la notion de victime, en France, s’est imposée au champ juridique qui, jusque-là, ne connaissait que des protagonistes bien définis – demandeur, défendeur, ministère public, partie civile. Cette étude scrute la notion de victime à travers ses origines, son essence, la place centrale qu’elle occupe aujourd’hui et depuis les années 1980, et l’examen de son ambiguïté et de sa force rhétorique intrinsèques.