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A l'étude des relations ou des influences entre les aires culurelles, à la pratique de la comparaison, tend à se substituer l'analyse des imbrications, des métissages qui font des diverses aires culturelles non des limites mais des moments dans la construction identitaire de chacune d'entre elles. S'il existe une part française de l'Allemagne et allemande de la France, si des pays tiers, par exemple la Russie, interviennent nécessairement dans ce dialogue, la recherche sur les transferts culturels permettra de reconnaître le mécanisme de la construction des spécificités nationales, mais aussi un soclee historique commun échappant largement aux comparaisons. Pour aborder l'histoire des sciences humaines, l'histoire de l'art, celle des représentations littéraires, des phénomènes de migration, pour analyser les strates étrangères d'une mémoire nationale, diverses disciplines doivent être sollicitées et leur confrontation avec la question de l'altérité culturelle aide souvent à comprendre leur genèse. On verra en pariculier la part de l'ethnologie et de l'anthropologie dans l'effort pour soumettre les systèmes culturels français ou allemands à une histoire régressive. Si la recherche sur les transferts culturels pose l'identité des nations qu'elle met en relation, c'est à la manière dont l'histoire pose ses universaux pour en limiter la portée. En charge des transferts culturels, les études germaniques ne sont-elles pas tenues d'occuper un territoire scientifique dont la centralité les renverrait à leurs origines mêmes ? Texte de couverture