Prix public : 30,43 €
L'évolutionnisme, l'organicisme, le darwinisme social, l'anthropologie des races, l'anthropologie des criminels, l'histoire naturelle de l'homme... au XIXe siècle les théories prétendant fonder une science de l'homme et de la société en s'appuyant sur les sciences de la vie se multiplient. Cet ouvrage analyse ces différents discours et les questions qui en découlent dans une perspective associant méthodologie de la sociologie des sciences d'inspiration cognitiviste (cf oeuvre de Raymond Boudon) et les acquis de l'histoire et de la philosophie de la biologie (travaux de Henri Daudin, Canguilhem, Foucault et Jean Gayon). L'objectif est de montrer qu'en réalité il existe durant le XIXe siècle, un champ de pensée commun aux discours d'inspiration biologique sur l'homme et la société ainsi qu'aux parties plus spéculatives des sciences de la vie, telle l'anatomie comparée. Ce champ de pensée étranger dans ses fondements philosophiques aux inspirations essentielles du darwinisme, est centré sur les notions d'organisation, de développement et de classification.Dans cet ouvrage destiné aux sociologues et aux historiens des sciences aussi bien qu'aux philosophes et aux biologistes, l'auteur propose de retracer l'histoire de ce champ. D'abondants développements sont consacrés aux travaux de Georges Cuvier qui joue dans cette histoire un rôle initiateur crucial, quoique ambivalent et complexe.