Prix public : 23,50 €
Comment évoquer Saint Jacques sans lier ce nom à celui de Compostelle ? C'est justement au retour d'un pélerinage à Saint Jacques de Compostelle en 1982 que l'auteur a entrepris une recherche historique sur le culte de Saint Jacques et ses pèlerins en France au Moyen Age. Les résultats de cette recherche bousculent les idées admises habituellement sur le culte de Jacques le Majeur enterré en Galice. Compostelle a bien sûr sa place dans la légende construite au 12e siècle à partir d'un rêve de Charlemagne, de même que dans les relations politiques en particulier avec la Bourgogne et dans l'imaginaire de la Chevalerie. Nul doute que cet imaginaire n'ait aussi imprégné les esprits des pèlerins rendant un culte à un saint Jacques à la fois un et multiple dans l'un des nombreux sanctuaires qui lui étaient dédiés. Car Saint Jacques est naturellement et incontestablement très vénéré en France au Moyen Age mais il semble devoir sa popularité bien davantage à l'influence de "L'Epitre de Jacques" qu'à l'aura de Compostelle. Les pèlerins allant jusqu'en Galice n'étaient pas très nombreux. Pourtant l'auteur s'est attachée à les identifier et à nous les faire connaître, mais elle n'a pas trouvé traces des foules immenses dont on parle trop souvent à tort. Ce n'est qu'au 16e siècle après la Contre Réforme et la disparition de la plupart des sanctuaires locaux que Compostelle finit par s'imposer comme lieu de culte unique marquant ainsi la victoire de Jacques le Majeur. Texte de couverture Le pélérinage à Saint Jacques de Galice passe pour avoir été l'un des trois grands pèlerinages de la chrétienté avec Rome et Jérusalem. Son histoire légendaire raconte que, depuis le moment où fut redécouvert le tombeau de Saint Jacques au IXe siècle, dans le lointain Finisterre, des foules dévotes se sont précipitées pour vénérer le saint apôtre inhumé là par la grâce d'une série de miracles. Ce livre replace cette histoire dans son contexte médiéval, il propose au pèlerin d'aujourd'hui la compagnie de ses lointains prédecesseurs, s'efforçant de tracer des portraits aussi fidèles que possible. Il essaie d'individualiser ceux qui furent bien réels de ceux, fictifs, qui ont été inventés par une littérature politique, romanesque ou hagiographique. Vrais ou mythiques, aucun n'est à écarter car tous sont le reflet de perceptions différentes du pèlerinage selon les époques. Paradoxalement peu d'études parlent des pèlerins, les recherches historiques étant largement consacrées à la grandeur de Compostelle à laquelle contribuait la foule de pèlerins anonymes, cherchant leur salut dans la douleur, le renoncement et la prière au milieu de mille dangers.