Prix public : 23,00 €
L'auteur fait apparaître une double structure dans la personnalité sociale : le moi souverain (la Cour) et le moi excentrique (la ville), qu'il confronte à l'histoire concrète des hommes et des femmes.Le moi souverain est incarné par un type d'individus qui se raréfie à la fin du XVIIIe siècle, tels : Valmont, Merteuil, Dolmancé. Condamnés par l'histoire, ils s'accrochent à leur position parfois de façon obsessionnelle à la limite de la caricature. Le moi excentrique semble à l'inverse porteur d'avenir, car il est le résultat d'une conception ouverte du sujet reconnaissant le poids déterminant du contexte historique et social. Ces deux espaces géographiques, Cour et ville, génèrent des oeuvres littéraires caractéristiques, des pamphlets dénonçant l'autoritarisme du prince régnant sur la Cour, des dialogues traduisant les conversations des salons de ville, tel Marivaux. SOMMAIREIntroductionChap 1 : Le courtisan -- Le microcosme de la Cour -- L'emploi, le masque et le caractère -- La vie intérieure -- Le courtisan et le théâtreChap 2 : L'honnête homme -- La paysage urbain -- Un mélange adultère de tout -- La Bétique (cf Les Aventures de Télémaque) contre Paris -- Protée fémininChap 3 : Les lieux de sociabilité -- Espace public, espace fictif -- Le salon de Madame de Lambert -- Les Lumières et le corps social -- La souveraine sacrifiéeChap 4 : Le paradoxe du libertin -- La figure du libertin -- L'honnête homme et le libertin -- Le libertin contre l'honnête homme -- Le moi masqué -- Le moi excentrique -- Le moi souverainChap 5 : Marivaux, de l'imitation à la sympathie -- Le procès de socialisation -- Ce qui se cache derrière les masques -- Le triomphe de l'imaginaire -- L'orgueil aimable -- Les usages de la lecture Chap 6 : Désir et monnaie dans "La fausse suivante" -- L'inversion vestimentaire -- La monstrueuse comédie -- La libertine et le petit maître -- La dépense chez les valets -- La pantomime de la galanterie -- Economie libidinale, économie monétaire -- La place de la femmeConclusion