Prix public : 12,50 €
Cet ouvrage envisage d’abord la question du point de vue des humeurs de la « multitude » et des gouvernants, en suivant les réfractions du thème de la différence des esprits dans le Discours, la Lettre-Préface aux Principes, la correspondance avec Élisabeth et la Querelle d’Utrecht. À partir de la correspondance et des Passions de l’âme, le chapitre II thématise les dévoiements de l’estime de soi comme principe nécessaire d’injustice. Il s’attache à penser une prudence toute humaine fondée sur une charité intéressée. Le chapitre III, centré sur la Disquisitio Metaphysica, thématise l’efficacité politique d’une rhétorique soucieuse d’utiliser les affects des lecteurs sans sombrer dans la tyrannie des esprits. À partir des Principes, le dernier moment met au jour la fécondité d’une analyse physique de la structure des passions pour fonder une politique réaliste, sans toutefois perdre de vue l’idéal généreux. Ancienne élève de l’ENS de Fontenay-Saint-Cloud, agrégée et docteur en philosophie, Delphine Kolesnik-Antoine est actuellement maître de conférences à l’ENS de Lyon. Elle y enseigne l’histoire de la philosophie de l’Âge classique. Ses travaux portent sur le cartésianisme et ses différentes réceptions dans l’histoire des idées. Elle a notamment publié L’homme cartésien. La « force qu’a l’âme de mouvoir le corps ». Descartes, Malebranche (Presses universitaires de Rennes, 2009).