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Parler de violence signifie s’interroger sur les frontières qui existent entre soi et les autres ainsi que sur l’ambiguïté de sa propre existence ; porter un regard d’ensemble sur des pratiques et des questions qui vont de l’apartheid à la torture, de l’automutilation au viol, du colonialisme au terrorisme… ; comprendre ce qui signifie parler de la violence contre les femmes ou de la violence religieuse, de la violence nationaliste à la violence contre les étrangers ; se poser des questions sur la sexualité et l’inconscient, le passage à l’acte et l’inceste, le travail et la mort. Plusieurs questions sont alors au cœur même de ce Dictionnaire. Doit-on envisager une spécificité de la violence humaine ? L’idée de nature humaine est-elle pertinente lorsqu’il s’agit de réfléchir à la violence ? La diversité des anthropologies philosophiques et la constitution des sciences humaines ne conduisent-elles pas plutôt à considérer la violence comme un phénomène culturel ? Peut-on penser un jour éradiquer la violence, comme l’espérait la philosophie des Lumières, ou doit-on au contraire accepter l’idée d’une ambivalence intrinsèque des êtres humains qui, soumis à des pulsions contradictoires, comme le montre Freud, ne sont jamais totalement bons ou totalement mauvais ? Ouvrage publié sous la direction de Michela Marzano, ancienne élève de l’École normale supérieure de Pise, professeur de philosophie à l’Université Paris Descartes. Auteur de nombreux articles et ouvrages, elle a dirigé en 2007 le Dictionnaire du corps. Ses derniers ouvrages : Visages de la peur (PUF, 2009) et Le contrat de défiance (Grasset, 2010). Plus de 200 auteurs ont contribué à ce Dictionnaire, parmi lesquels des philosophes, sociologues, juristes, psychanalystes, historiens, théologiens, littéraires, anthropologues…